« Prenez une girafe... étirez d’une bonne moitié... vous avez unegirafe et demie ». Mettez-lui un chapeau, dans lequel vit unmulot, ajoutez un smoking, un bourdon, une chaise, un serpenttire-au-flanc, un dragon dans un wagon, une baleine...
Et vous aurez unsplendide album follement génial, dessiné d’untrait alerte par Shel Silverstein. Les pages se remplissent au fil de cette accumulation loufoque : personnages et accessoires s’empilent,mais aussi mots û en rouge pour la version originale en anglais, en noir pour la version française. Au deux-tiers de l’album, alors qu’il ne reste presque plus de place dans les pages blanc-crème,voilà que la girafe « tombe dans un petit trou oublié par une taupe... Mais... si vous lui tendez une perche pour la sortir du trou... » Et voilà que la girafe se débarrasse de toutes ses possessions et encombrants amis, et bientôt, il ne vous restera qu’une girafe !
Un régal d’humour et de poésie, dont les deux versions(et quelle bonne idée que d’avoir conservé le texte anglais) sont à lire, absolument, à haute voix, pourprofiter de la petite musique du texte.
par Ariane Tapinos